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03.05.2007

Lettre ouverte d’un citoyen du chef-lieu du département de la Sanaga maritime au ministre de la Sant 

Lettre ouverte d’un citoyen du chef-lieu du département de la Sanaga maritime au ministre de la Santé Publique.
Par Mangwe ma Yongui Nikita*
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Monsieur le Ministre de la Santé publique !

C’est avec une vive indignation et la mort dans l’âme que je me permets de faire immixtion dans votre emploi de temps très chargé, (....). A travers cette lettre, je voudrais attirer votre attention, afin d’obtenir votre intervention sur une situation dramatique et à la limite catastrophique, que va bientôt vivre la ville d’Edéa et toutes ses populations. Situation dont l’issue, j’en suis convaincu, dépend en grande partie de votre haute autorité.

Mais avant d’exposer l’objet de mon désaveu et de ma colère, je voudrais ici exprimer la reconnaissance de toutes les populations de la Sanaga Maritime au gouvernement et au chef de l’Etat, Paul Biya, pour leur sollicitude à l’endroit de toutes les composantes de la population de ce département en général, et celles de la ville d’Edéa en particulier. En effet, nous avons accueilli avec beaucoup d’enthousiasme et de satisfaction, l’annonce de la construction prochaine d’un nouvel hôpital dans notre capitale départementale. Ce nouveau complexe hospitalier viendra ainsi enrichir le patrimoine infrastructurel du département et s’ajouter aux structures hospitalières existantes. Cette nouvelle acquisition permettra à la ville d’Edéa de pallier à certaines faiblesses de ses structures hospitalières actuelles, de faire face aux nombreuses urgences liées à la proximité de l’axe routier Douala – Yaoundé, mais surtout de relever les défis futurs d’une ville industrielle en plein essor.

Malheureusement, notre enthousiasme n’aura été que de courte durée. Car en effet, au lieu de nous réjouir de cette bonne nouvelle, l’idée de voir se réaliser ce projet dans les conditions actuelles nous attriste et nous désole profondément. Non pas que nous ne voulions pas d’un nouvel hôpital – loin s’en faut – mais parce que l’on veut détruire l’actuel hôpital départemental d’Edéa, pour ériger le nouveau complexe hospitalier en ses place et lieu : d’où notre colère, notre indignation, notre refus et notre opposition ferme de voir disparaître à jamais ce lieu chargé d’histoire pour notre ville et pour notre département. Pour nous, ce sera un immense gâchis que de détruire un hôpital qui, au quotidien, continue de rendre d’immenses services aux populations.

Et c’est la raison pour laquelle nous nous posons des questions et tant d’autres dont la grande partie reste sans réponses:
1- Pourquoi détruire l’actuel hôpital départemental d’Edéa pour lequel, il y a moins de cinq (05) ans, l’Etat a investi des dizaines de millions de nos francs pour la réhabilitation ?
2- Est-il dit ou écrit quelque part que la ville d’Edéa ne saurait bénéficier de deux centres hospitaliers ?
3- L’actuel hôpital serait-il de trop avec la construction du nouveau centre hospitalier ?
4- N’a-t-on pas trouvé d’espace dans la ville d’Edéa pour ériger un nouvel hôpital ?
5- Que vont devenir malades et personnels pendant les travaux de ce complexe ?
6- Qu’ont bien pu faire les populations de la Sanaga-maritime pour mériter un tel sort ?
Des esquisses de réponses qui ont été avancées jusqu’ici sont peu convaincantes et suscitent plutôt d’autres interrogations. Morceaux choisis :
1- "L’hôpital actuel est très vieux". Mais il est plus vieux que quel autre hôpital du pays?
2- "Le terrain que l’ancien Délégué du gouvernement, M. Minoue – paix à son âme, avait choisi pour le nouveau complexe, est éloigné du centre urbain et des installations de la Camwater ainsi que de celles de Aes-Sonel". Mais la ville d’Edéa est-elle appelée à rester éternellement confinée dans le centre urbain actuel ? N’est-elle pas appelée à s’étendre ? Et la construction d’un hôpital public dans une zone déserte n’est-elle pas un pôle de développement et d’extension de la ville ?

3- "L’on ne dispose pas de crédits pour alimenter le site choisi en eau et électricité". Et pourtant, l’on va disposer des fonds nécessaires pour détruire l’hôpital actuel, étant donné que cette opération ne se fera pas gratuitement, et même qu’elle va nécessiter d’importantes ressources pour sa mise en oeuvre ! Et pourtant, l’on dispose de fonds suffisants pour les travaux d’aménagement de l’hôpital du District de santé d’Edéa (ancien dispensaire urbain Delangue) qui va héberger les services de l’hôpital départemental pendant toute la durée des travaux du nouveau centre hospitalier ! Et pourtant, l’on a disposé de fonds pour construire à Ndog-Binan, une banlieue d’Edéa, l’infrastructure où va aménager l’hôpital Delangue, pendant toute la durée des travaux du nouveau complexe!
Les fonds alloués aussi bien à la destruction de l’actuel hôpital départemental, à l’aménagement de l’hôpital Delangue, qu’à la construction du bâtiment qui va bientôt abriter les services de ce dernier ne pouvaient-ils pas servir à l’extension des réseaux d’énergie vers le site retenu pour le futur centre hospitalier ?

Qu’est-ce qui garantit qu’une fois l’actuel hôpital départemental détruit, les travaux de construction du nouveau centre hospitalier vont démarrer ? Rien n’est moins sûr ! Et même s’ils venaient à démarrer, qu’est-ce qui garantit qu’ils iront à leur terme dans les délais contractuels ? Là aussi, je demeure sceptique. Le plus désolant dans cette affaire est le silence complice qu’observent toutes les autorités de la ville et, au-delà de la ville, celles du département de la Sanaga-maritime tout entier : autorités administratives, autorités traditionnelles, autorités politiques et même les autorités religieuses, d’habitude si loquaces, se sont tues. Que sont devenus les leaders d’opinion de la Sanaga-maritime, très en verve quand il faut défendre " leur part de gâteau " ? Le gâteau issu des cartons de l’hôpital a-t-il subitement eu raison de leur raison ?

Face à ce gâchis qui est en train d’être exécuté en pleine campagne de renouvellement à la base des instances dirigeantes du Rdpc, des députés et des maires, nous pouvons nous demander quels responsables politiques allons nous élire pour la ville d’Edéa. Quels responsables politiques allons nous élire pour notre département? Quels responsables politiques allons nous élire pour notre pays ?

Trop c’est trop ! Les Camerounais ont marre de ces chantiers qui sont réceptionnés sur le papier et n’existent nulle part dans la République. Nous avons marre de ces chantiers abandonnés par-ci, par-là à travers la République, avec la complicité de nos dirigeants, véritables bandits à col blanc, chantiers qui servent aujourd’hui de repères aux bandits de grand chemin. La liste serait longue et fastidieuse à établir. Non Monsieur le ministre de la Santé publique, l’hôpital d’Edéa ne doit pas allonger cette liste funeste !

Après l’atteinte du Point d’achèvement de l’initiative Pppte par le Cameroun, les fonds générés par tant d’années de privations, de souffrances et de sacrifices endurés par les Camerounais ne pouvaient-ils pas être gérés avec plus de parcimonie ? Pourquoi détruire un hôpital avant d’en construire un nouveau ? Que font nos dirigeants de la bonne vieille sagesse populaire qui affirme qu’"un tiens vaut mieux que deux tu l’auras"? La rigueur et la moralisation ne sont – elles pas de nouveau mises à rude épreuve dans cette autre arnaque à grande échelle qui se prépare dans la ville d’Edéa ?

Monsieur le ministre, au moment de prendre congé de vous, quelques questions continuent de trotter dans ma tête et de hanter mon esprit : jusqu’à quand continuerons-nous à afficher de tels actes irresponsables et anti-patriotiques ? De qui se moquent les gestionnaires et les décideurs camerounais ? A qui profite la construction d’un nouveau centre hospitalier à Edéa ? Je m’empresse de répondre à cette dernière : ce forfait scandaleux profite à tout le monde, sauf aux populations de la ville d’Edéa. Avec tout le respect dû à vos responsabilités, tout en vous remerciant pour l’attention que vous voudriez bien apporter à ma préoccupation, je vous souhaite bonne réception et bonne lecture.
 

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