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30.05.2007

Portrait: Gottlieb Lobe Monekosso 

Professor Gottlieb Lobe Monekosso is a man who has devoted all his life on health issues. As a trained professor of medicine, he has occupied important positions in the domain at both national and international levels. As a matter of fact, he was the African Regional Director of the World Health Organization (WHO) for ten years before his appointment as Cameroon minister of Public Health between 1997 and 2000.The then minister is still into research on health issues.

This former African Regional Director of WHO is the brain child of the ‘health district´ concept implemented in Africa with the objective of drawing the population closer to health centres . In Cameroon where he is considered a national pride, Pr. Monekosso has set up a project which aims at ‘sharing health risk´ in Cameroon. This project which is still the order of the day aims at enabling all Cameroonians to treat themselves irrespective of their income . At the age of 80, Pr. Monekosso is managing Global Health Dialogue, a Douala- based NGO, specialized in health issues.

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Gottlieb Lobe Monekosso, Ancien Ministre de la Santé: "Si BIYA me rappelle, je refuse !"

Malgré son départ du gouvernement, l’ancien ministre de la Santé publique garde une oreille attentive à l’état sanitaire du pays, dominé par la lutte contre le sida et le choléra. Il apprécie cette situation et annonce au passage que, contrairement à d’autres, il ne reviendra pas au gouvernement...

Gottlieb Lobe Monekosso
 
Le 28 Juillet 2004 :

A quoi vous occupez-vous actuellement ?

J’écris beaucoup. Notamment ma biographie. Le travail que j’ai fait à l’Oms (Organisation mondiale de la santé) et quelques autres livres. Et puis, je suis le directeur de publication d’un journal que j’ai créé, Son nom c’est "Cam Santé News". Il traite uniquement des questions de santé au Cameroun et en Afrique. Je le coordonne avec la collaboration de quelques jeunes journalistes à Yaoundé, Douala et Buéa. En dehors de cela, je suis les événements et chaque fois que j’ai l’occasion, je cause avec les responsables qui ont besoin de mes conseils.


Quelle est votre position au sujet du Triomune, ce remède contre le sida qui, aujourd’hui, est au centre d’une polémique ?

Le Triomune a été présenté aux Camerounais comme un produit nouveau. Or ce n’est pas le cas. Ce médicament est utilisé depuis quelques années en Inde où il a fait ses preuves.


La solution à la pandémie du sida peut-elle finalement venir du Vanhivax du Pr. Victor Anomah Ngu ?


Le Pr Anomah Ngu est sur ce que j’appelle une très bonne piste ; puisqu’il y a une vingtaine d’années, il a utilisé la même méthode pour s’attaquer avec succès à un cancer des enfants africains, ce qui lui avait valu un prix à l’époque.
Il m’est difficile d’être objectif, compte tenu du fait que le Pr Anomah Ngu et moi sommes de très bons amis, on a cheminé ensemble, à l’université, à la faculté de médecine et même en politique. Toutefois, je peux quand même souligner que son vaccin a besoin davantage de travaux de recherche pour une meilleure mise au point. Et cela nécessite beaucoup d’argent et une grande équipe de chercheurs ; et dans un pays pauvre comme le nôtre, ce type de moyens est difficile à trouver.


Qu’est-ce qui manque à ce vaccin pour qu’il soit correct ?

Ce n’est pas facile à décrire. Mais, je peux souligner que lorsqu’on a vérifié qu’un constituant est bon, c’est-à-dire qu’il peut détruire le virus, il faut également s’assurer qu’il ne peut pas en même temps nuire à la santé de la personne qui reçoit le soin. Il y a beaucoup de facteurs comme cela qu’il faut mettre au point pour être absolument sûr. Puisqu’il ne faut pas que le produit entraîne d’autres troubles graves.


Malgré de nombreuses stratégies, le sida ne cesse d’avancer chez nous, avec de plus en plus de personnes infectées. Selon vous, qu’est-ce qui explique cet échec et comment réorienter la lutte ?

La vérité c’est que ce n’est pas facile. Il y a beaucoup d’efforts louables aussi bien au plan collectif qu’au plan individuel, aussi bien de la part des laboratoires que de celle des médias. On a cru qu’en faisant un tapage médiatique, les gens devaient être choqués et changés de comportement ; malheureusement, ça n’a pas été le cas. En tant que responsable de l’Oms pour l’Afrique depuis 1985, j’ai depuis lors un observatoire privilégié de la scène. Aussi, je pense que ce qu’on devrait faire est ce qu’on a déjà commencé au Cameroun, c’est-à-dire la décentralisation de la lutte vers les comités locaux. A mon avis, ces comités locaux ont été constitués très rapidement. Par conséquent, beaucoup d’entre eux ne fonctionnent pas aujourd’hui. Ce que je prône aujourd’hui, c’est une véritable lutte au niveau des communes avec le plus de moyens possibles ; et que chaque commune, dans le contexte actuel de décentralisation, s’occupe de plusieurs aspects de la lutte. Et puis, nous ne devons pas être prisonniers des conseils venant de l’extérieur. Par exemple, certains vantent l’abstinence ; d’autres disent qu’elle est impossible et conseillent plutôt l’utilisation du condom. Ce type de choix ne s’impose pas. L’homme devrait avoir la liberté de s’abstenir. C’est le cas de ceux-là qui s’abstiennent pour des raisons religieuses. S’ils sont séropositifs, ils n’infectent personne pendant cette période d’abstinence ; et s’ils sont séronégatifs, ils ne seront pas infectés non plus. C’est une contribution à la lutte. Donc, il ne faudrait pas confondre l’abstinence et la chasteté qui dure toute la vie. L’abstinence, vous pouvez la déclencher et l’arrêter quand vous voulez. Et pendant ce temps vous êtes protégé. Pour ce qui est du préservatif, si des jeunes célibataires utilisent les préservatifs, ils se protègent aussi. Ainsi, je ne vois pas de choix à faire entre telle ou telle méthode. À mon avis, ce qu’il y a lieu de faire c’est de cibler les enfants de 5 à 14 ans, parce qu’à cet âge-là, on peut manipuler un enfant et lui inculquer une certaine morale qu’il suivra par la suite. Plutôt que d’attendre qu’ils soient devenus des adolescents récalcitrants qui ne peuvent plus rien comprendre de la lutte.
L’autre aspect de la lutte c’est qu’au niveau local, on ne fait pas suffisamment confiance à la jeunesse. Ce sont les gens de 15 à 24 ans qui commencent leur vie active et peuvent tomber tout de suite dans le piège. Ils ont donc besoin d’un meilleur encadrement. Et puis, certains de ces jeunes ne vont plus à l’école et sont sans emploi. J’ai proposé que l’on mette des moyens pour former et payer ces jeunes comme des soldats parce que la lutte contre le sida n’est plus une lutte, mais une guerre. Quand il y a une guerre, il faut des soldats. Je n’en vois pas sur le front. Ce sont ces jeunes qui doivent être des soldats qui vont lutter pour leur propre survie. Et quand on aura reçu les médicaments gratuitement, ce sont eux qui pourront, par exemple, assurer leur distribution. Pour moi, la clé de cette guerre contre le sida c’est la décentralisation et la confiance dans les jeunes ; puisque ce sont eux qui ont la force physique, la force intellectuelle et même la force sexuelle qui est malheureusement leur tendon d’Achille. S’ils participent à la lutte, ils seront beaucoup plus conscients. Je pense qu’avec une telle approche, on parviendra à freiner l’avancée de notre ennemi.


Quel est en effet l’obstacle qui empêche les chercheurs de mettre au point un vaccin contre le sida ?

C’est que le virus du sida est l’un des plus petits virus que nous connaissons et il est très malin. C’est un virus qui change tous les trois ou quatre jours. Ce qui fait que le vaccin que l’on prépare et qui est efficace aujourd’hui ne l’est plus face à la nouvelle forme du virus quelques jours après. Et les souches du virus varient aussi d’un pays à un autre. Face à cela, ce qu’il faut savoir, pour le moment, c’est que la prévention est efficace.


En plus du sida, une bonne partie du pays est actuellement en proie à une épidémie de choléra. Comment expliquez-vous la soudaine apparition de cette maladie ?


En Afrique, et pas seulement au Cameroun, nous avons les conditions idéales pour la propagation du choléra. Avant 1972, le choléra n’existait nulle part en Afrique. Cette maladie était concentrée en Asie; elle a été importée chez nous par ceux qui sont allés en pèlerinage à La Mecque cette année là. Le microbe a trouvé chez nous les conditions qu’il cherchait. Par exemple, on a dans nos quartiers des fosses septiques situées à proximité des puits ; et entre les deux, il y a communication.

Que faut-il donc faire dans le cadre de la lutte contre cette épidémie ?
J’apprécie beaucoup le dynamisme de Urbain Olanguena Awono. Mais je pense qu’il faudrait impliquer davantage à cette lutte le ministère des Mines, de l’Eau et de l’Energie, ainsi que le ministère de l’Environnement et des Forêts ; parce que si l’on ne résout pas ces problèmes de l’eau potable et des déchets au niveau de la population, le problème perdurera. Bien sûr, les médecins vont continuer à sauver des vies, mais pas à stopper l’épidémie. En attendant, il faut cependant que les populations suivent les consignes qui leur ont été données par les autorités sanitaires.


Espérez-vous revenir un jour au gouvernement ?

Non ! Absolument non ! Ce n’était même pas déjà dans mes plans d’entrer dans le gouvernement. Néanmoins, j’ai été très content d’avoir été appelé par le président Paul Biya. Mais, j’estime qu’il est mieux de faire confiance aux gens plus jeunes.
Parce qu’à mon âge, je ne peux plus aller de ville en ville comme le ferait un homme plus jeune.


Vous vous désisteriez s’il faisait appel à vous ?

Oui ! D’ailleurs, il ne m’appellerait même pas.
En fait, on n’a pas besoin d’être au gouvernement pour faire des suggestions. Je continue à les faire. Cette semaine, je compte envoyer un courrier à Yaoundé pour suggérer telle ou telle chose…


© La Nouvelle Expression

 

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