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04.10.2005

Peuplesawa.com rend hommage à EBOA LOTIN 

Je me souviens d’Eboa Lotin

“Je suis malade pour avoir passé onze ans avec un régime alimentaire qui m’a donné du diabète. Mais je suis encore vivant, et je travaille malgré tout sur mon prochain album... ” Confidence d’Eboa Lotin le 9 mars 1997. “Ce sera un double album. Le premier sera un album de variétés et le second un album religieux, celui-là même qu’on jouera le jour de ma mort.”, ajouta-t-il à notre dernière rencontre quatre mois plus tard, le 24 juillet. Et sa mort, il la sentait vraiment prochaine. L’auteur de Elimb’a Dikalo (1962), chanson dans laquelle il rendait hommage à la radiodiffusion camerounaise et fustigeait les pasteurs qui se disputaient le leadership de l’Eglise créée par son père, ainsi que les jeunes filles qui pratiquaient l’avortement, voulait cependant mourir dans la paix. Eboa Lotin, le sculpteur émérite, le poète inspiré, le guitariste habile et le chanteur de la vie, se refusait par conséquent aux grandes interviews durant les derniers mois de son existence. Il disait: “ J’ai passé toute ma vie à chanter, à parler aux journalistes. Maintenant, je me consacre à mes dernières oeuvres. ” Et de poursuivre: “ Cher frère, je ne te reçois pas aujourd’hui en tant que journaliste. Je ne veux pas que tu rapportes mes propos, parce que le temps-là est révolu. J’ai déjà vécu, et maintenant je suis en train de partir. Et je ne veux pas qu’au moment où je pars, qu’on soit en train de spéculer sur mon nom, sur mes dires, sur mes actes. Je veux partir tranquillement...”

Ainsi s’en alla-t-il un lundi. Le 6 octobre 1997, autour de 17 heures. A l’hôpital Laquintinie. Sans que son “album religieux” ne fût sur le marché, pour pouvoir meubler ses obsèques. Mais sa dernière oeuvre sortira quelque temps plus tard, à titre posthume, intitulé “ Forever ”, qui veut dire “ A jamais ”. Dans cette oeuvre qui conclut une carrière de maestro, on retrouve sept chansons dont Ave Maria Cameroun qui ne put être interprétée par son auteur avant son décès. La voix qu’on croit pourtant être celle d’Eboa Lotin dans Ave Maria Cameroun est plutôt celle de l’un de ses fils spirituels: Henry Njoh.

Eboa Lotin était, lui, le fils de Adolphe Lotin’a Same, le pasteur révolutionnaire, fondateur de la Native Baptist Church. Il hérita vers 1946, alors qu’il n’avait que 3 ans, plus de 400 cantiques de son père. Il commença sa carrière artistique comme sculpteur. Mais fut plus porté vers la musique. Son premier album, Mulema mwam, sorti en 1962, fit de lui une star dont le succès traversa pendant 35 ans la scène discographique camerounaise et africaine.
Aujourd’hui, huit ans après sa disparition, la musique d’Eboa Lotin continue de meubler des tranches radiophoniques au Cameroun. Elle passe encore sur le marché du disque, et meuble aussi des salons privés. Les textes de cette musique disent des vérités, toujours actuelles, chaque jour qui passe. L’artiste fut un observateur intelligent de la société. Sa philosophie traduisait une morale d’inspiration biblique et africaine. Il prêchait les bonnes moeurs et s’attaquait à des sujets de tous ordres. Parolier hors hiérarchie, il savait souvent provoquer, décrivant parfois “le noeud de la cravate comme une botte de chou”, ou encore l’un de ses personnages comme une pulpeuse aux “seins pointus comme des sagaies, avec des cuisses comme du saucisson à l’ail.”

Eboa Lotin était un phénomène de la chanson. Il servit d’exemple. Et inspira des auteurs-compositeurs comme Tom Yom’s et Annie Anzouer. Sa mémoire reste vivace. Puisse le Cameroun apprendre à mieux glorifier cet Eyum’a moto (patriarche) de la culture nationale!

Henri F.
 

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