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01.01.1970

Charismatique: René Douala Manga Bell 

Héritier du trône des Bell, une des plus prestigieuses dynasties Sawa, Son Altesse Sérinissime le prince René Douala Manga Bell est un chef respecté qui veut faire réaliser le saut vers le modernisme à son peuple. En même temps qu’il rêve des Etats-Unis d’Afrique.


Journaliste de par son parcours professionnel, son altesse royale René Douala Manga Bell, puisqu’il est le seul chef traditionnel sawa à bénéficier de cette appellation, est contraint d’abandonner le «plus beau métier du monde» en 1966 pour se consacrer aux destinées du canton bell et du peuple Sawa en général. Ça dure depuis 43ans, et malgré le poids de l’âge, il est toujours autant déterminé à mener les batailles utiles pour sa communauté.

Assis majestueusement sur son trône au dessus duquel se trouve un grand portrait de lui, «sangoa su», littéralement, notre père comme l’appellent affectueusement les fils de son terroir, a le visage fatigué lorsque nous débutions notre entretien. Son épouse rappelle alors au reporter de ne pas le submerger de questions et de photos, parce qu’il n’a pris son petit déjeuner. Il est alors 13h15. En effet, le prince René Douala Manga Bell est un homme très sollicité et ne veut décevoir personne, quitte à se priver. Dans sa chemise enfilée dans le pagne, une paire de chaussures noires, son attachement aux ancêtres; masques ; une grande clé blanche au cou, et un bracelet de la même couleur autour de son bras , symboles du pouvoir traditionnel, le 7ème king Bell est une source intarissable d’anecdotes, s’exprimant de façon limpide et agréable. Blagueur à certains moments, préoccupé à d’autres, il lui arrive même d’élever la voix, notamment lorsqu’il exprime son mécontentement face à certaines situations. La question foncière à laquelle font face les «Douala», et pour laquelle il ne ménage aucun effort, le préoccupe au quotidien. Mais il aussi et surtout celui qui a su, dans diverses circonstances politiques et citoyennes plutôt difficiles, préserver l’indépendance et le poids de son autorité traditionnelle.

Alexandre Ndoumbè Douala Manga Bell
L’histoire de René Douala Manga Bell, c’est celle du petit fils ainé de Rudolph Douala Manga Bell, résistant camerounais exécuté par les Allemands le 8 août 1914, suite à son opposition au projet d‘urbanisation de la ville de Douala. Contrairement à ce dernier et à son père Eitel Douala Manga Bell, purs produits de l’école allemande, le prince René commence ses classes à Douala, avant de s’envoler pour la France. Parti du Cameroun en 1948, il suit une formation militaire qui le conduira au front de Tonkin, sous les ordres du général de Lattre de Tassigny, alors gouverneur de la République française en Indochine. A son retour trois ans plus tard, le futur prince opte pour le journalisme et entre au centre de formation de journalisme professionnel de la rue du Louvre à Paris, qui deviendra par la suite le Centre de formation et de perfectionnement en journalisme de Paris. Il y apprendra les techniques de l’information et de la communication. Après 15 ans de pratique du métier, tour à tour à la radiodiffusion-télévision française, à l’Office de la collaboration de la radiodiffusion africaine(Ocora), le journaliste est obligé de rentrer au bercail en 1966, à un âge où l’expérience du métier de journalisme commençait à prévaloir. Ainsi s’achève prématurément la passion de l’homme. Et pour cause Alexandre Ndoumbè Douala Manga Bell, oncle de René, qui a lui-même hérité le pouvoir de son père Rudolph, meurt le 19 septembre 1966. Son fils ainé, successeur naturel de la dynastie étant lui aussi décédé quelques années plus tôt, son neveu René est désigné comme son successeur traditionnel. C’est ainsi qu’il s’installe sur le trône des « Bell ». Il n’a que 39 ans lorsqu’il s’engage à poursuivre l’œuvre et les batailles entamées par son grand père et son oncle. Comme il l’aura appris au côté de ce dernier, qui l’a d’ailleurs élevé en France, il se met tout de suite au service de son peuple pour la défense et la préservation de leurs intérêts. Dans ce registre on ne saurait trop souligner son déploiement pour lutter contre l’urbanisation du canton Bell, et de la ville de Douala, en général, dont il dit qu’elle a énormément désavantagé les « Sawa ». Ne concevant pas que les plantations et les terres léguées par leurs ancêtres ne leur appartiennent plus. Il assimile alors son action à ce que prône l’Onu, et défend les droits de ces derniers qui se voient par la suite restituer leurs biens. Dans son mètre 56 qu’il porte allègrement, ses déclarations qu’il accompagne d’actions, font de lui un personnage frondeur, mieux la force de la parole. Mais «René» c’est aussi ce rassembleur, ce pacificateur qui écoute tout le monde et qui sait faire sien le souci de chacun des ressortissants de son «unité de commandement» et même au-delà.

Le « Ngondo »
La charge dont hérite l’époux de Delphine Eboumbou Douala Manga Bell est lourde. Elle ne se limite pas, en effet, à son seul canton «Bell». Douala, son village d’antan, est aujourd’hui une ville tentaculaire de plus de deux millions d’habitants. Elle s’est confortée comme la capitale économique d’un Cameroun, et partant de toute l’Afrique centrale. Elle s’affiche fièrement comme la porte d’entrée et de sortie pour toute une sous-région au potentiel énorme et aux enjeux géostratégiques colossaux. Dans un tel contexte, comment continuer à faire vivre la tradition, comment préserver, face à l’inévitable pression foncière, le domaine communautaire traditionnel ? De 1995 à 2000, René Douala Manga Bell s’est attaqué au plus difficile. Après plusieurs années d’interruption, la relance du «Ngondo», le ciment de l’unité du peuple Sawa, préoccupe particulièrement le prince,. Il lui a surtout donné une représentativité traditionnelle plus large, en lui associant l’ensemble des peuples «Sawa», de Campo à Mamfé, en passant par Nkongsamba. Ce qu’il appelle lui-même le «grand Sawa». Ayant pris le flambeau de cette assemblée traditionnelle pour la seconde fois, il y a 11 mois, le chef supérieur du canton «Bell» peut se targuer d’avoir obtenu 5000 mètres carrés de terrain par le chef de l’Etat, pour y ériger le siège permanent du «Ngondo». Après avoir «joué aux enfants de la rue de 1914 à 2008», tient-il à souligner, car jusque là, c’est le palais du King Akwa qui servait de locaux à l’auguste assemblée des chefs Sawa. De retour d’un séjour au Canada en août dernier, où il prenait part à «Ngondo Canada», il a pu ramener dans ses valises la promesse des contributions de la diaspora «Sawa» de ce pays, qui financera en partie la construction du futur siège permanent du Ngondo. Il ne compte pas dormir sur ces lauriers, et envisage de pérenniser la modernité entreprise par son prédécesseur. Ainsi, mettre sur pied un «Ngondo» qui ait une certaine lisibilité tout en dépassant les reflexes et les pesanteurs du folklore, tel est son crédo. À ce sujet il révèle qu’ «une réflexion est en cours pour doter le Ngondo de centres de profit qui constitueraient autant de sources de revenus». Tout un programme.

Et quand il aborde la question de l’affirmation identitaire des Sawa, c’est, le ton empreint de regrets qu’il s’exprime, estimant que ces derniers ont encore du chemin à faire. «Les avis sont unanimes que la culture est portée par la langue qui la véhicule. Je constate simplement que les langues Sawa sont en déclin au profit notamment du français, particulièrement au sein des jeunes générations. Ils parlent le français à la maison, même avec leur grand-mère, et sont de piètres locuteurs de leur idiome maternel. Historiquement, le Sawa, peuple côtier, est un peuple de pêcheurs. Mais on constate aujourd’hui que les jeunes Sawa ne savent ni pêcher, ni même tenir une pagaie» fulmine-t-il. Avant de reconnaitre que la faute revient peut-être au Ngondo qui n’a pas su préserver et défendre l’identité culturelle Sawa. Quoi qu’il en soit, pour l’heure les regards sont tournés ailleurs, notamment à l’événement «Ngondo». Lancée il y a deux semaines, l’édition de cette année atteint son apothéose ce dimanche 6 décembre 2009. «Nginy’a mulema», thème retenu cette année et par ailleurs impulsé par le prince, constitue un vaste programme pour ce dernier. En effet ce thème renvoie à une expression consacrée en français, «à cœur vaillant, rien n’est impossible». C’est une invite aux filles et fils Sawa à la témérité, la hardiesse, l’intrépidité dans l’effort. «Le Sawa doit cesser d’être le petit trouillard qui bat en retraite face à la moindre adversité». Entendez par là, le message du berger envoyé à ses brebis.

Politique
Se considérant comme apolitique, le roi des Bell n’entend pas s’étendre sur la question. Il souligne tout de même qu’il fut membre du comité central de l’Union Nationale Camerounaise (Unc), lors du congrès du parti politique en 1975. Mais en 1980, son mandat n’est pas renouvelé pour des raisons qu’il s’est gardé d’avancer. Il assure par ailleurs avoir dépassé le cas du Cameroun dans le cadre de ses visions politiques, et pense maintenant aux Etats-Unis d’Afrique, son idéal qu’il souhaite voir se réaliser, car, selon lui, ça permettrait, entre autres, de sauver le Cameroun «des griffes de la France». Il regrette toutefois avoir sollicité à maintes reprises une entrevue avec le président de la république, mais «jamais de réponse» se désole t-il. Pour conclure, il estime que l’opération Epervier est vaine si elle ne consiste qu’à mettre des gens en prison, le mieux étant d’obliger ces derniers à remettre au moins les trois quarts de ce qu’ils ont volé.

Eitel Elessa Mbassi (stagiaire)

Cv
1927 : Ma naissance à Douala
1948 : Mon départ pour la France
1953 : Je commence ma carrière de journaliste à la radio télévision française
1954 : Mon mariage avec Delphine Eboumbou à Paris
1966 : Mon intronisation comme chef supérieur du canton « Bell », quelques temps après la mort de Alexandre Ndoumbè Douala Manga Bell, mon prédécesseur et oncle
1972 : Je deviens membre du comité central de l’union nationale camerounaise(Unc), aujourd’hui Rassemblement démocratique du peuple camerounais(Rdpc) auquel je n’appartiens plus de nos jours
1995 : Mon tout premier mandat comme président en exercice du « Ngondo »
2009 : Actuel président en exercice du « Ngondo ». J’obtiens du chef de l’Etat 5000 mètres carrés de terrain pour la construction du siège permanent de cette assemblé traditionnelle.

Mes amis : Le sultan roi des bamoun Njoya, Kuma Ndoumbè III
Mon plat préféré : Le ndolè et les miondo
Ma musique traditionnelle préférée : Le «Ngoso» (un rythme traditionnel douala)
Mon divertissement favori : Je m’applique à écrire des textes pour que les générations futures sachent ce que leurs ancêtres ont réalisé. Je suis d’ailleurs en train de préparer un livre qui sera bientôt présenté au public.

Impressions
Jean Yves Douala Manga Bell, Prince héritier et troisième enfant du Prince : «Décisif et chaleureux»
J’ai toujours été très attaché à mon père, malgré l’éloignement, du fait que j’ai vécu à l’étranger. Je dois quand même avouer qu’il a été très absorbé par le monde traditionnel ,ce qui ne lui a pas permis d’être toujours à nos côtés. Mais en l’observant j’ai relativement appris à le connaitre. C’est un homme chaleureux, qui entretient une relation particulière et pleine d’intensité avec chacun. Sa force de la parole fait de lui un personnage visionnaire, parfois imprévisible. Par ailleurs, il nous lègue une relation avec la terre, aussi et surtout une structure traditionnelle reconstituée avec des perspectives dessinées. En outre, ce que j’aurai retenu de particulier de lui, c’est que la tradition n’est pas un folklore, mais plutôt ce qui permet à l’individu de trouver son équilibre. Je suis ainsi à mesure de poursuivre son œuvre, dont il dit n’avoir ouvert qu’une voix et, de ce point de vue, j’ai une admiration pour la façon dont il a vécu.


Sam Bebe, conseiller spécial et cousin du prince : « Rigoureux et généreux »
C’est quelqu’un d’extrêmement généreux. Pour moi, il n’est pas seulement un chef, mais le père de tout le monde, toujours prêt à venir au secours de ceux qui en on besoin, à répondre aux sollicitations, pas seulement des « Sawa », mais des Camerounais en général. De même temps qu’il sait être impartial, et trancher une affaire sans état d’âme. Le prince René est d’autant plus un personnage remarquable, car il faut il le souligner c’est l’un des rares chefs « Sawa » qui n’est pas contesté et, de ce fait, prend sur lui de mener des batailles que les autres ne sont pas prêts à conduire. C’est quelqu’un de très attachant qui a toujours un mot gentil pour tout le monde, mais qui n’hésite pas à rugir quand cela s’impose. Il être très rigoureux, friand de rectitude et de ponctualité. C’est un personnage dont les soucis majeurs et même quotidiens restent l’unité et la réconciliation. Pour ma part, ces idéaux à eux seul caractérisent l’homme et reflètent sa vie.
Propos recueillis par Eitel Elessa Mbassi (stagiaire)



Acquis : Un livre, pour le souvenir de son prédécesseur
Biographie atypique de celui qui lui a transmis le pouvoir sur le trône de la dynastie Bell, le livre est aussi une fresque autrement intéressante d’une partie de l’histoire du Cameroun.
Les paroles s’envolent, les écrits restent. Le prince René Douala Manga Bell a certainement fait sienne cette maxime populaire, au moment où l’idée de commettre ce livre sur son prédécesseur sur le trône a trotté dans son esprit. Le livre est une biographie autorisée de celui qui lui a transmis les rênes du trône des Bell, l’une des plus prestigieuses dynasties du Cameroun, dont l’histoire est elle-même contemporaine de celle du Cameroun.
Le livre se présente dans un ordonnancement qui se refuse d’être chronologique. Le texte balade le lecteur de la période coloniale, aux alentours de l’An 1880, jusqu’à une époque beaucoup plus récente, notamment la seconde guerre mondiale. Le corpus, constitué de cinq chapitres d’inégale longueur, est judicieusement complété par de nombreuses annexes, fruit d’une minutieuse recherche documentaire, menée au Cameroun, en Allemagne et en France notamment.
Le récit est l’histoire dramatique d’un prince, Alexandre Douala Manga Bell, héritier d’un trône qui s’est aliéné le colonisateur allemand. Son père, Rudolf Douala Manga Bell avait été exécuté par ces derniers en 1914. Le prince Alexandre, le héros de l’auteur, et qui vit dans la cour impériale au moment des faits, n’a alors que 18 ans. Il sera enrôlé dans l’armée impériale, pour laquelle il combattra d’ailleurs pendant la Première guerre mondiale. Le Traité de Versailles consacrera la perte du territoire du Cameroun à l’Allemagne. Le prince Alexandre, démobilisé entre temps, s’installe à Versailles et épouse Andréa Berreoa, une métisse née d’une union entre un pianiste cubain et une Allemande. Revenu au Cameroun en 1919, il ne sera pas rejoint par son épouse, à cause de restrictions raciales qui pèsent sur les sujets allemands. Deux enfants seront nés entre eux. Ils resteront avec leur mère en France. 25 ans durant, les époux ne se verront pas jusqu’à leur divorce. Sa vie au Cameroun est un calvaire. Ses relations avec l’autorité française sont exécrables. Le prince ne peut jouir des attributs de son trône resté vacant à la mort de son père.
Lorsque survient la Deuxième guerre mondiale en 1945, le prince Alexandre est enrôlé dans l’armée française. Il rencontrera fortuitement son fils Emmanuel à Dakar, lui aussi ayant été enrôlé. En visite au Cameroun, pour ce qui devait être des retrouvailles avec celui qui était naturellement le dauphin du trône des Bell, une dispute entre le prince et son fils sera fatale à l’héritier. Malgré ce drame, le prince Alexandre continuera de se battre pour affranchir son peuple. D’un procès à un autre, remettant en cause les engagements non tenus des traités et autres protectorats que son père avait signés avec les Allemands, engagé dans le combat pour l’indépendance du Cameroun dès 1945 au sein du groupe des indépendants d’Outre-mer, le prince Alexandre sera emprisonné.
C’est l’ensemble de ces combats, du déchirement qu’a connu le prince Alexandre avec la séparation d’avec sa famille, que René Douala Manga Bell a tenu à partager avec le lecteur. Rédigé dans un style simple et particulièrement digeste, « Le prince Alexandre » se lit comme un livre d’histoire. Loin des truismes qui pèsent souvent sur ce genre d’ouvrages, à cause de la tentation d’être laudateur, l’auteur a pris le soin de réaliser une biographie objective d’un personnage qui a été un oublié de l’histoire contemporaine. Un texte qui mérite d’être exploré, surtout par les jeunes générations qui y puiseraient là une mine d’une richesse insoupçonnée d’occurrences de notre histoire, souvent tronquée par des acteurs de seconde zone.

Jacques Bessala Manga



Libres propos
En 2006 au Ghana, précisément à Accra, s’est tenue une grande rencontre des chefs traditionnels d’Afrique. Au cours de ces travaux où j’étais le seul francophone, nous avons pris conscience, moi plus que quiconque présent à ces assises, de nous rapprocher, mieux d’évoluer vers des Etats-Unis d’Afrique. Pour ma part, l’unité africaine serait de nature à apporter des solutions au néocolonialisme qui sévit dans les pays africains. En d’autres termes, les Etats-Unis d’Afrique amèneraient une force objective dans laquelle les africains ne seraient plus dépendants de la logique néo coloniale. L’Afrique regorge, du nord au sud, d’importantes ressources, mais elle est incapable de nourrir ses enfants parce que ces richesses sont pillées. A ce sujet, on a l’impression que la France a installé une chasse gardée dans ces anciens territoires en bonne place desquels se trouve le Cameroun. Outre cela, ce continent souffre du manque d’industries lourdes, de l’insuffisance des réseaux de communication, tout autant qu’une faible masse monétaire. Mais je suis convaincu que seule une Afrique unifiée peut résoudre ces problèmes de base. Pour y parvenir les dirigeants africains doivent sans doute raisonner en termes d’équilibres nationaux de manière à atteindre les options. De même les politiques doivent se rallier à la logique culturelle plutôt qu’à la logique des résultats coloniaux. Lorsque Kadhafi érige sa tente à Paris, en lieu et place d’une suite dans un hôtel luxueux de la ville, cela représente pour moi un acte fort et plein de signification. Voilà quelqu’un qui est conscient de son identité. Je pense par exemple à des Etats unis d’Afrique où le français et l’anglais seront bannis, ou du moins relégués au second plan, au profit d’une langue africaine parlée par tous, à l’instar du Swahili qui me semble se rapprocher de plusieurs de nos langues. Je suis profondément convaincu qu’avec des Etats généraux permettant de lever tous les blocages, l’option sera prise en considération et le reste de moyens suivraient. En réalité les dirigeants de nos pays africains doivent être amènes de dépasser les intérêts personnels, pour permettre aux experts de leurs pays de s’asseoir ensemble et de mener une réflexion solide pouvant conduire à une véritable et fructueuse union. C’est peut être une attitude de cœur, me diriez vous, mais j’y crois pleinement.

Propos recueillis par
Eitel Elessa Mbassi (stagiaire)
 

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