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22.07.2006

Ngum’a Jéméa ou foi inébranlable, de David Mbanga Eyombwan 

En six tableaux, Ngum’a Jéméa ou foi inébranlable restitue l’histoire de Douala Manga Bell, prince du peuple Sawa sous l’occupation allemande. La pièce a fait l’ouverture de la 14è édition des Rencontres théâtrales internationales du Cameroun (Retic), à Yaoundé le 17 novembre 2005.


La grande figure du nationalisme camerounais est enfin portée sur la scène ! Les livres d’histoire lus par de nombreuses générations révèlent ses exploits, son courage et sa bravoure. Mais peu sont les Camerounais qui connaissent de bout en bout la vie de Rudolf Douala Manga Bell. Cet « emblème » de l’histoire du Cameroun a failli faire l´objet d´un film il y a plus d’une décennie. Le cinéaste et acteur camerouno-canadien Maka Kotto avait présenté un projet de film sur Douala Manga au ministère camerounais de la Culture, mais sans éveiller l´intérêt nécessaire. Cette fois-ci, le pari est gagné ! Le ministre des Relations extérieures, Laurent Esso, a initié ce projet de création pour faire revivre au grand public l’histoire du prince Sawa.

Ngum’a Jéméaest donc l’histoire de Douala Manga Bell, fils de Manga Ndoumbé, roi des Sawa. « Il régnera sur les siens, dans la paix et le rassemblement ». Mais que faire, face à la menace pesante et pressante des autorités du Reichstag qui veulent faire main basse sur les terres de ses ancêtres et profiter des richesses ? Dans leur plan d’urbanisation et de modernisation, les Allemands divisent la ville en deux. D’un côté, les Noirs ou « indigènes » dans les parties moins fertiles, et de l’autre, les Blancs, sur l’actuel plateau Joss, au quartier Bonandjo.

Douala Manga Bell, qui est pourtant « la fine fleur » de l’Etat Allemand, s’oppose à ce projet et refuse les 300.000 Marks qu’on lui propose. Il engage une rébellion. Pour avoir dit non, il est accusé de haute trahison et de conspiration envers les autorités du Reichstag, ce qui occasionne une succession d’images poignantes, celles d’un homme qui fait montre d’un attachement inébranlable à sa patrie et refuse la compromission. Jeté en prison, il mourra le 08 août 1914, pendu, mais dans la dignité. Ses dernières paroles résonnent encore dans les consciences : « Restez unis et solidaires. C’est le seul moyen de triompher de vos ennemis ».

Mise en scène par David Noundji et Louise Bélinga Endzié, deux membres de la Compagnie Bena Zingui, la production de ce classique a été difficile. « On n’avait pas de liberté au niveau de l’écriture de la mise en scène, explique David. Il fallait concilier l’avis du producteur au nôtre, parfois il n´était pas aisé de s´entendre sur certains points. Mais le plus dur c´est d´avoir réussi à achever la pièce et à la présenter au public ».

Le décor est un socle escamotable sur lequel sont juxtaposées de belles toiles de fond qui représentent la ville de Douala à l’époque allemande. Cependant, ce changement de décor et le nombre de comédiens (40) présents sur la scène, alourdissent le spectacle. Le rythme de la pièce en est affecté. Mais bien que le substrat linguistique de certains comédiens soit perceptible, Ngum’a Jéméa excelle à mettre en valeurune interprétation lyrique et majestueuse.

La pièce Ngum’a Jéméa ou foi inébranlable a été écrite en langue duala en 1979 par David Mbanga Eyombwan. Traduite en français par Ebénézer Njoh Mouelle, elle a fait connaître aux Camerounais l’histoire de ses grands hommes morts pour la patrie : Madola, chef supérieur Batanga, Martin Paul Samba, vaillant guerrier Bulu et Ruben Um Nyobè .La prophétie de Douala Manga Bell, « les Allemands seront chassés du Cameroun avant que mon cadavre se décompose », s’est réalisée. Mais ce sont en 1914, les Anglais et les Français qui chassèrent les Allemands…!

Yvette Mbogo
Africultures


Cameroon-Tribune

Théâtre : Il était une fois Douala Manga Bell

Alain TCHAKOUNTE
[29/08/2005]


Une pièce théâtrale sur l’une des premières figures du nationalisme camerounais.

Les livres d’histoire l’ont révélé aux jeunes générations. Ses exploits et son courage montrés en exemple. Le peuple camerounais l’a glorifié, et les Sawa s’identifient à lui. La troupe théâtrale Bena Zingui a décidé, elle, de lui redonner vie, de jouer sa bravoure passée, pour mieux expliquer la portée de son message. La pièce s’appelle Ngum a Jemea, la foi inébranlable. Ecrite par David Mbanga Eyombwan, elle a été représentée vendredi dernier à l’auditorium Jean Paul II de Mbankolo. C’est un tableau de l’histoire du Cameroun. Une fresque émouvante de la vie — et de la mort — de l’un de ses nationalistes les plus valeureux, Rudolph Douala Manga Bell.

Ngum a Jemea, c’est d’abord l’histoire de Douala Manga Bell, fils de Manga Ndoumbé, porté roi des Sawa. Il régnera sur les siens dans la paix et le rassemblement. Mais voilà, face au colon allemand, la menace devient pesante et pressante. Les autorités du Reichstag veulent faire main basse sur Douala. En vue de profiter pleinement de ses richesses. Le plan est ahurissant : diviser la ville en deux. D’un côté les Noirs dans les parties les moins fertiles, et de l’autre les Blancs sur ce qu’on appelle aujourd’hui le plateau Joss. Face à ce projet, Douala Manga Bell engage la rébellion. Ainsi naît l’un des tout premiers nationalismes camerounais. Avec un inébranlable et viscéral attachement à la terre. Douala Manga Bell, pour avoir osé dire non, est accusé de conspiration et de haute trahison envers l’Etat allemand, dont il est pourtant " la fine fleur ". Jeté en prison, il mourra digne, avec ces mots qui résonnent encore très fort aujourd’hui : " Restez unis et solidaires, c’est le moyen de triompher de vos ennemis ".

Ngum a Jemea a été écrite originellement en langue duala en 1979. Traduite en français par Ebénézer Njoh Mouelle, elle a suscité une émotion particulière vendredi dernier. Grâce notamment à la prestation majestueuse et lyrique des acteurs, et des séquences musicales sorties droit des eaux vivifiantes du Wouri. L’auteur explique : " J’ai voulu réparer un tort. Je crois que beaucoup de gens ne lui donnent pas la place qu’il mérite ". Pour le ministre des Relations extérieures, Laurent Esso, promoteur du CICD (Centre d’initiation à la culture Douala) , il s’agit d’une démarche pédagogique. " Nous initions à la langue duala. Ce texte est écrit en duala et traduit en français, car la culture est universelle. On ne peut apprendre une langue sans connaître ses personnages. Il s’agit aussi de faire connaître aux Camerounais leurs grands hommes, qui doivent être célébrés ", a-t-il lancé, ému, à la sortie de la représentation. Douala Manga Bell est définitivement entré dans le panthéon des patriotes, au même titre que Martin Paul Samba, Ruben Um Nyobè, etc. Dans la pièce, il a prophétisé : " Les Allemands seront chassés de ce pays avant que mon cadavre se décompose. " C’était en 1914. Et la prophétie se réalisa.



Extrait

" Tet´ekombo, sango´ekombo
Di m´eya oa, di´a lèbè oa
O sibanè ekombo´angô na bôti
Oa mènè pè teten´ a dikôti
Pô´angô ña ngum sô nde e nanga wase nan
Aba nga nja sô nu ma pôndè mô ? "

Tet´ekombo, chair de ma patrie
Tous tes enfants ont la larme à l´oeil
Tet´ekombo, quelle âme meurtrie
dans ce pays ne porte ton deuil !
D´un pas léger vers tes aieux tu es parti
Fier rédempteur relevant un défi
Tombé au champ d´honneur ton sabre de vainqueur
Trouvera t-il un autre bras porteur ?



Fiche artistique
Mise en scène : David Noundji
Louise Bélinga Endzié
Comédiens : Philippe Mbako
José Charles Ewanè
Jean Onana Awana
Robert Tchamba
Essouma Long
Aimé Blaise Tsang
Majors Akoa
Stéphane Alima Mbarga
Sorelle Kenmoe
Elie Mwandjo Nsangue
Bobby Essomba
Lebeau Pombaya
Otto Mvondo Ondoua
Paule Eliane Doumbe
Solange Ntyama
Myriam Rose Mengue
Marie Ngo Kinyock
Régisseur de plateau : Emmanuel Yenga
 

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