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22.02.2008

PENDA EKOKA interpelle les chefs SAWA…. 



































J’ai lu avec beaucoup d’intérêt la dernière déclaration - sur la paix et l’ordre public - signée des chefs Sawa pour qui j’éprouve des sentiments profonds de respect et d’affection filiale. Ils sont dépositaires de nos traditions positives. Que Dieu leur donne longue vie !

Ils reconnaîtront que, par dessus tout, nos ancêtres Chefs du Littoral - appelé SAWA - ont légué au Cameroun des valeurs de partage et de solidarité qui ont contribué à fonder ce terroir à la culture cosmopolite. Tourné vers la mer, c’est un carrefour d’échanges où l’on saisit tôt l’universalité de l’humain. Le terroir Sawa a toujours été une terre de rencontre, enrichissant les autres cultures et enrichie par celles-ci. Adossé à la forêt, il participe aussi de sa cosmogonie. Le brassage des cultures qui s’y est opérée - de l’intérieur comme de l’extérieur - lui a inculqué des valeurs altruistes et le sens de l’universel. De tout temps ce terroir sait que c’est l’échange qui enrichit et non l’autarcie, c’est la mobilité qui crée et non l’immobilisme. C’est une donnée de civilisation.

Terre de rencontre et de brassage, elle ne retrouve sa vitalité que dans le mouvement, dans l’effervescence, sinon elle est handicapée. L’esprit de No man’s land ou le cloisonnement en bantoustans ethniques qui semblent aujourd’hui y prospérer sont en rupture totale avec ses valeurs fondatrices et sa vocation naturelle, au point où le concept d’urbanité paraît ne plus avoir de sens dans cette métropole, célébrée de longue date par des artistes, écrivains et visiteurs venus de divers horizons. Il appartiendra probablement aux sociologues d’étudier les origines de cette dérive.

C’est cette culture qui m’a tôt nourri de l’universalité du Cameroun, qui fait que je sois à l’aise dans le Sud comme dans le Littoral, dès lors que mon esprit n’est pas discriminant. C’est cette universalité du Cameroun qui m’émeut devant des Jeunes à Toukbro, à l’Extrême-Nord, au même titre que à Foumbot, dans le Noun, ou à Fondjomekwet, dans le Haut-Nkam. Et lorsque je vois la misère des jeunes à Nkolfong, à Zoetele, je suis tout aussi interpellé que quand je l’aperçois à Deido ou à Bonabéri.

Revendications

Mais, Majestés, de par le monde la révolte, surtout de jeunes gens, est le résultat de frustrations. Frustrations résultant d’aspirations ou de rêves non accomplis. On ne répond pas aux revendications de la jeunesse par la violence, mais par le dialogue. De mon point de vue, la révision de la Constitution serait le prétexte de revendications plus précises ou simplement l’arbre qui cache la forêt. Explorons donc la forêt.

Le Littoral en général, et Douala en particulier, est l’usine du Cameroun. C’est là que se produit la plus grande part de la richesse du Cameroun. Cette richesse est le fruit du labeur de centaines de milliers de Camerounais venus de tous les coins de notre pays, dont le quotidien est rendu pénible par l’absence d’infrastructures économiques et sociales de base. Quand j’y rencontre des chefs d’entreprise, ils confirment que leurs sociétés pourraient produire et exporter davantage, y compris dans la sous-région, s’il existait des infrastructures appropriées. En effet, le Sawa est un bassin qui jouxte les plus grands marchés d’Afrique centrale, le Nigeria, plus de 160 millions d’habitants, à une heure de vol de Lagos, à trois heures de bateau du Cross River State ; Douala est à une heure et quart de vol de Kinshasa, en RDC, plus de 60 millions d’âmes, non loin de l’Angola avec ses dix millions d’habitants. Le port de Douala traite près de 95% du trafic maritime du Cameroun. Il est de plus la principale porte d’entrée du trafic maritime du Tchad et de la RCA. Il pourrait devenir, si on en avait la vision et la volonté, un port d’éclatement pour la sous-région. Et pourquoi pas un Rotterdam dans la sous-région, tout est possible moyennant vision et ambition. Douala serait enfin la capitale sous-régionale pour différentes multinationales moyennant des infrastructures appropriées de transport, de logement pour les petites et grandes écoles, de télécommunications et de Tic.

Par la mer, nous sommes voisins de l’Afrique de l’Ouest. Nos relations avec le Bénin, le Togo, le Ghana, la Côte d’Ivoire et le Sénégal sont aussi anciennes que notre propre histoire, certains de nos patronymes en sont le vivant témoignage. C’est en nous appuyant résolument sur ce riche passé que nous devons engager notre avenir, car dans un monde où la dynamique d’échanges s’accélère, on ne saurait parier sur le repli sur soi ou la peur !

Insatisfaction

Il est normal que ces masses laborieuses expriment une insatisfaction par rapport à leur vécu quotidien en raison de l’absence d’infrastructures routières, sanitaires, énergétiques, scolaires, de logements, etc. Imaginez la peine des parents qui doivent traverser le pont sur le Wouri dans les deux sens pour travailler ou conduire les enfants à l’école. Imaginez le même scénario pour ceux qui habitent à Bonamoussadi, Makepe, Logpom. Allez du côté de Ndokoti, Ndogbong, Ndogpassi, etc. La révolte est partout l’expression de la jeunesse quand elle est frustrée. C’est cela que vous voyez sur vos téléviseurs en regardant l’Inde, le Pakistan, la France, l’Allemagne ou l’Italie, et j’en passe.

Un deuxième pont sur le Wouri, projet qui traîne depuis plus de quinze ans, ferait plus que toute thérapie chimique contre le stress des populations. Imaginez une voie rapide longeant les berges du Wouri, de Bonanjo à Makepe, pour désengorger le trafic et abaisser la tension nerveuse, réduisant ainsi le risque de dévoiement. Imaginez ce que feraient les ports en eau profonde de Limbe ou de Kribi pour la création de richesses, d’emplois et la réduction du taux de chômage des jeunes. Imaginez des dizaines de milliers de nouveaux logements dans cette ville, et l’impact sur l’industrie du ciment, des laminoirs de fer à béton, du bois d’œuvre, etc. Et j’en passe, et j’en passe !

Lorsque les premiers travaux du port de Douala eurent lieu au début de la décennie 70, on se soucia peu du riverain, au point où des bras du fleuve Wouri qui constituaient autant de routes fluviales pour les riverains furent bloqués au mépris de leurs vies. A leur décharge, la conscience environnementale n’était alors qu’à ses balbutiements. On en voit clairement les effets dévastateurs aujourd’hui.

Votre appel à la paix est légitime. Il doit se compléter par un autre appel aux autorités pour construire plus d’infrastructures dans la grande corniche du Littoral incluant Douala, Limbe, Edéa et Kribi, parce que alors vous verrez que de nouveaux investissements y fleuriront, qu’on y produira davantage, qu’on exportera davantage, qu’on y créera plus de richesses, plus d’emplois pour les jeunes gens et qu’on paiera plus d’impôts donnant ainsi à l’Etat et aux collectivités locales plus de moyens pour investir dans les infrastructures économiques et sociales, pour un développement vigoureux, durable et plus équitable. A partir de ce moment, la paix sera un enjeu et un intérêt commun pour tous, et pas seulement pour une infime poignée de nantis, saisis par la peur de tout perdre, alors qu’à la réalité ils ne perdraient que leurs prisons.

Assurément, rien de valable ne sera fait pour les générations futures sans audace ni générosité, faute de quoi le Cameroun continue de régresser et l’avenir de s’assombrir… Définitivement !

Christian PENDA EKOKA
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Sir Money Akwa II : "Je suis contre la modification de l`article 6 alinéa 2 de la Constitution" 

Écrit par Patient Ebwele

Le secrétaire général du Ngondo dit son opposition à la non limitation du mandat du chef de l`Etat.

Quelle est votre opinion sur le débat en cours à propos de la modification de la Constitution?

Ça dépend de ce que l`on entend par révision de la Constitution. Est-ce qu`on touche à la Constitution uniquement pour faire sauter la verrou de la limitation des mandats ? Dans ce cas je dis qu`on aurait pu argumenter que la Constitution doit être révisée parce qu`on n`est pas parvenu à mettre en application plusieurs dispositions qu`elle contient. Si on doit revoir ce qu`il y a de mal pour améliorer le fonctionnement des institutions de la République, je pense qu`il n y a pas de mal à modifier la Constitution. Mais il faut que le peuple camerounais soit consulté et qu`il se prononce sur ce qu`il souhaite voir modifier dans cette constitution. Mais s`il faut modifier la Constitution uniquement par rapport à l`article 6 alinéa 2, alors je suis contre une telle modification. Et je m`interroge au sujet de la durée du mandat présidentiel et de l`âge du président actuel, s`il est indiqué de modifier la constitution pour lui permettre de se représenter. Si c`est par rapport à un individu, je ne suis pas d`accord, mais si c`est par rapport au bien être des Camerounais, je ne vois pas de mal à ce que la Constitution soit modifiée

Qu`elle est votre opinion sur les nombreuses manifestations enregistrées ces derniers jours à Douala ?

Il ne faut pas que les gens se servent uniquement de la ville de Douala pour manifester. Qu`ils aillent le faire ailleurs. Vous savez qu`à l`époque des mouvements de lutte pour l`indépendance, à priori on a pensé que tous ceux qui étaient entrés en rébellion étaient des patriotes, mais on a constaté que parmi eux il y en avait qui tiraient les marrons du feu. Ils profitaient justement de ce mouvement de rébellion pour se servir. Il y a des bandits qui arnaquaient ou égorgeaient des gens en se faisant passer pour des honnêtes citoyens qui luttaient pour l`indépendance du Cameroun. On a vu des maquisards qui assassinaient leurs compatriotes. Aujourd`hui, si l`on présente les Sawa comme n`étant pas des planteurs, c`est justement parce que la majorité des planteurs Sawa dans le Moungo ont été égorgés par des gens qui se passaient pour des révolutionnaires. Je ne voudrai pas qu`on se serve de la ville de Douala pour une contestation maladroite. Que ceux qui contestent aillent aussi le faire dans d`autres villes du Cameroun. Nous ne voulons pas qu`on se servent de notre ville.

Ceux qui manifestent sont, comme vous, opposés à la modification de la Constitution…

Ce message s`adresse aussi aux gouvernants. Chacun a un rôle à jouer. Nous voulons la paix, la sérénité dans la ville de Douala. Vous savez pourquoi on dépense des millions pour refaire les routes à Douala ? Pendant les villes mortes des activistes ont brûlé des pneus sur les chaussées. C`est ce phénomène qui est à l`origine de la dégradation de routes. Ce n`est pas en brûlant des pneus ou en imposant des cartons rouges que Paul Biya va quitter le pouvoir. Il faut chercher un autre moyen de contestation. Ce n`est pas en venant à Douala faire des casses que ça va pousser les gens de Yaoundé à quitter le pouvoir

C`est dans ce sens qu`il faut comprendre le message des chefs Sawa ?

Justement les chefs Sawa ne veulent pas qu`on serve de cette ville comme s`il n`y a qu`à Douala qu`on peut manifester. S`il y a des problèmes au Cameroun il faut que les leaders politiques analysent d`autres voies pour faire entendre raison au pouvoir. Il ne faut pas qu`ils pensent que si Douala uniquement est en ébullition, ils pourront changer quelque chose. Il me souvient que le président de la République avait déclaré que quand Yaoundé respire le Cameroun vit. Donc si vous brûlez tout à Douala ce sont les populations qui vont en souffrir cherchez d`autres solutions

Et au pouvoir…

Il doit écouter la voix du peuple
 

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